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Conseil de la fédération et changements climatiques: une mascarade inutile

« Nous sommes plutôt inquiets de constater que le gouvernement Charest tourne le dos au consensus québécois et préfère défendre la position insoutenable du gouvernement albertain en matière de changements climatiques. Il est reconnu par tous les experts que l’exploitation des sables bitumineux est une catastrophe écologique et Jean Charest devrait profiter de sa présence au Conseil de la fédération pour demander à l’Alberta de faire sa part afin de diminuer ses émissions de gaz à effets de serre », soutient le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville. Après que le gouvernement libéral ait échoué en matière de financement de l’éducation postsecondaire, de déséquilibre fiscal et de l’élimination du pouvoir fédéral de dépenser, le Parti Québécois se dit préoccupé par les discussions sur les changements climatiques.

L’année dernière, à Québec, avant même le début de la rencontre du Conseil de la fédération, Jean Charest laissait entendre que pour les changements climatiques, les provinces resteraient divisées et qu’il se contenterait de discuter de sujets sur lesquels tout le monde était déjà d’accord. Il est donc prévisible que le premier ministre refuse de défendre les intérêts du Québec.

« Alors que la Conférence sur les changements climatiques de Copenhague approche à grands pas, Jean Charest n’a toujours pas réussi à faire fléchir le gouvernement fédéral. Les conservateurs ont été clairs, si le Québec veut prendre la parole, il devra défendre la position du Canada. Le premier ministre du Québec devra-t-il donc se résigner à assister à la Conférence de Copenhague en tant que spectateur ? », s’interroge Louise Beaudoin, députée de Rosemont et porte-parole en matière de relations internationales.

« En matière de changements climatiques, Jean Charest doit défendre les intérêts du Québec et non pas ceux de l’Alberta. Il doit rappeler à l’ordre Claude Béchard qui, à sa première sortie à titre de ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes, ne semble pas comprendre son mandat de défendre les intérêts du Québec », a conclu Bernard Drainville.