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Restructuration à venir chez Abitibi-Consolidated

La fusion d’Abitibi-Consolidated, qui devait améliorer la situation, semble avoir plus d’effets néfastes pour les travailleurs québécois. Or, Bowater et sa filiale Abitibi-Consolidated ont choisi de confier aux tribunaux le soin de procéder à la restructuration de l’entreprise. Plus de 7500 familles, une trentaine de localités et quelques 900 retraités souffrent déjà de cette décision.

« Abitibi-Consolidated, c’est le tiers des activités forestières au Québec dans neuf régions. Le gouvernement libéral doit maintenant s’assurer que les programmes gouvernementaux donneront leur pleine mesure pour limiter l’impact de cette très mauvaise nouvelle », a déclaré Denis Trottier, député de Roberval et porte‑parole de l’opposition officielle en matière de mines et de forêts.

Pendant la campagne électorale, le Parti Québécois avait dénoncé les intérêts de Jean Charest et réitéré son appui aux travailleurs forestiers. Depuis la rentrée parlementaire de janvier, le Parti Québécois attire l’attention sur ces enjeux et presse le gouvernement Charest d’intervenir de manière compréhensible dans le dossier du bois et de la crise forestière, dont en février et en mars derniers.

Le gouvernement doit faire face à la musique et assumer ses responsabilités. « À court terme, que le maximum d’emplois et d’usines soient maintenus et donner accès aux mesures d’aide à la formation. À plus long terme, si cela s’avère nécessaire, rendre disponibles des mesures d’aide à l’entrepreneurship qui pourraient aider à relancer les activités forestières de cette entreprise », selon Denis Trottier.

De plus, le député de Roberval reproche vivement au gouvernement fédéral d’abandonner les travailleurs québécois, particulièrement ceux de la forêt, et d’accorder davantage d’attention et de ressources aux travailleurs ontariens de l’automobile. D’ailleurs, selon lui, Jean Charest est incapable de défendre les intérêts du Québec et des travailleurs forestiers.

Denis Trottier estime qu’il faut redonner au bois québécois ses lettres de noblesse. « Il peut représenter notre planche de salut s’y on y croit et s’y on y investit. Au Parti Québécois, nous y croyons ».