Le quotidien Le Soleil rapportait ce matin des propos pour le moins troublants tenus par la ministre de l’Environnement, Line Beauchamp, concernant la gestion des matières résiduelles.
Le député de L’Assomption et porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement durable et d’environnement, Scott McKay, est estomaqué !
En effet, la ministre Beauchamp remet en question les conclusions d’une vaste consultation qui avait permis d’entendre près de 49 groupes issus de différents milieux dont les représentants du monde municipal, environnemental et des affaires. Cette consultation avait débouché sur un rapport de 87 pages avec 43 recommandations présenté à la Commission des transports et de l’environnement afin de réactualiser la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 1998-2008 avec de nouvelles pistes de réflexion.
Ce rapport faisait pourtant consensus auprès des formations politiques présentes à l’Assemblée nationale…
« C’est totalement incompréhensible qu’aujourd’hui, la ministre Beauchamp veuille faire fi de ces propositions et souhaite finalement recommencer le processus au complet », a déclaré Scott McKay.
Elle affirmait, il y a moins d’un an, soit le 10 juin 2008 : « C’est un travail minutieux, rigoureux, un travail qui a fait l’objet d’un consensus entre les parlementaires. (…) Vous comprendrez que c’est un travail qui est très, très important à mes yeux. (…) Ce rapport sera une véritable pierre d’assise pour le renouvellement d’une politique gouvernementale en matière de gestion des matières résiduelles, politique que nous devrions être en mesure de livrer pour le printemps 2009. »
Vraiment ?
Scott McKay a des doutes, et on le comprend. « C’est à se demander quelle mouche a piqué la ministre Line Beauchamp ? Non seulement elle vient de nous dire qu’elle renonce à respecter son engagement à déposer une nouvelle politique de gestion des matières résiduelles pour le printemps 2009, elle vient également de jeter à la poubelle e fruit d’un travail important, accompli par les parlementaires, en concertation avec toutes les personnes concernées par cet enjeu majeur. Ces personnes souhaitaient faire un pas de plus pour un Québec plus vert. Aujourd’hui, Mme la ministre vient de leur dire : vous étiez dans le champ. »