Le jeudi 19 mars 2009

ÉconomieQuébec

Les centrales d’Abitibi Bowater ne sont pas à liquider

Défier la crise

Par Jean-Pierre Plourde

Si la papetière ferme ses usines avant la vente des centrales, quel moyen de pression nous restera-t-il pour protéger nos intérêts. Qui profitera alors de l’énergie? On n’arrêtera pas l’eau de couler et les centrales de produire. Les paroles des politiciens ne valent pas un clou par les temps qui courent.

La papetière possède au Saguenay-Lac St-Jean 6 ou 7 centrales électriques.

Devant les risques élevés de fermeture des usines régionales, les syndiqués de la papetière sont intervenus récemment auprès du gouvernement Charest afin de faire conditionner la vente des 6 ou 7 centrales électriques de la Compagnie à l’achat des usines de production.

Je crois que c’est une erreur et que les barrages et installations Hydro-électriques de la papetière par les citoyens du Saguenay et du Lac St-Jean est une nécessité.

L’initiative de Ville de Saguenay, venue de la bouche du Maire Jean Tremblay, est à encourager. Les municipalités du Lac doivent emboîter le pas et faire de même. Cessons d’attendre après les gouvernements, prenons-nous en main.

Saguenay possède déjà une centrale à Jonquière ainsi qu’un réseau local de distribution. Elle s’apprête à prendre possession d’au moins une autre petite centrale sur la rivière Chicoutimi. Elle a donc une bonne expertise dans ce domaine.

C’est une clé majeure pour assurer notre avenir et contrer les ambitions extérieures de vouloir fermer les régions. C’est à cela que rêvent vos politiciens, rappelez-vous l’émission de Marie-France Bazzo à Radio-Canada qui préconisait la fermeture des régions et dont elle avait un parti pris évident, probablement conditionnée en cela par la direction.1

Les régions n’ont plus le choix, elles doivent se donner localement les outils qui favorisent leur développement.

L’achat de toutes les centrales disponibles par les régionaux offre des avantages importants, les régions:

  1. Se donnent un accès privilégié à une source d’énergie locale dont nous contrôlerons le prix;
  2. S’assurent localement d’un approvisionnement prioritaire en cas de catastrophe naturelle;
  3. Se donnent un levier économique pour soutenir nos industries existantes et en attirer de nouvelles;
  4. S’assurent d’un contrôle politique local sur l ‘économie et un siège social local pour discuter d’investissements;

Les négociations dites de l’approche commune devraient réduire dramatiquement la capacité de l’Hydro-Québec de construire de nouvelles installations et même de nous approvisionner dans le futur à des prix comparatifs;

À moins de se réveiller tous ensemble et de comprendre les évènements qui se passent sous nos yeux, nous perdrons bientôt le contrôle de l’Hydro-Québec. La politique du même prix à Montréal qu’en régions prendra alors fin pour être remplacer par la seule notion de profits.

Les employés de la papetière et autres intéressés ont raison de vouloir s’assurer que le contrôle de la production des centrales électriques demeurent dans la région.

Ils doivent comprendre que les usines sont en partie désuètes et la plupart des centrales ont besoin de réparations. Un acheteur pourrait très bien acheter le tout et fermer quand même les usines à papier après quelques mois pour ne conserver que les centrales. À moins de contrer la prétendue approche commune, négociée en vase clos par des représentants de la fédération assis des deux côté de la table de négociation2 , un acheteur étranger pourrait très bien se contenter par la suite de vendre l’énergie à l’exportation sans se préoccuper des promesses en l’air de nos politiciens et de l’avenir de nos citoyens.

Se fier présentement aux politiciens de Québec ou d’Ottawa pour s’occuper de nos affaires après la fermeture des papetières est une grave erreur, il faut apprendre du passé et agir en conséquence, c’est urgent.

N’oublions pas que M. Charest nous a été parachuté d’Ottawa en 1995 pour venir s’occuper de nos affaires.

Si la papetière ferme ses usines avant la vente des centrales, quel moyen de pression nous restera-t-il pour protéger nos intérêts. Qui profitera alors de l’énergie? On n’arrêtera pas l’eau de couler et les centrales de produire. Les paroles des politiciens ne valent pas un clou par les temps qui courent.

Le Saguenay-Lac St-Jean et le Québec tout entier n’ont pas d’autres choix que de se prendre en main. Ce genre d’investissement contribuera à générer des profits permettant d’investir chez soi.

Tous les citoyens devraient encourager cette démarche.

Cette stratégie contribuera à contrer le sentiment d’expropriation et d’arnaque qu’on va tous ressentir bientôt par l’effet du transfert de nos droits fonciers à la fédération via les Amérindiens et à récupérer une partie de notre impression de liberté, adieu le rêve américain pour les Québécois.3

J’invite fortement les régions à prendre de telles initiatives et les Montréalais à comprendre que de fermer les régions n’est qu’une vue de l’esprit qui ne se fera jamais tant elles sont importantes pour l’économie de Montréal. C’est une propagande de plus et de la désinformation qui vise a diviser nos communautés et à faire disparaître notre majorité.

Sur ce même sujet, l’un de mes textes fut retenu à l’opinion du lecteur du Quotidien de ma région et a été « adapté » et repris par cyberpresse et il faut payer pour le consulter.4

Montréal a besoin de ses régions pour assurer sa croissance.

Aucun pays au monde digne de ce nom n’oserait proposer un tel scénario suicidaire.

Les Québécois doivent réaliser qu’ils se font manipuler. Seule la connaissance et la prise de conscience générale des citoyens peut renverser notre situation.

Je ne peux rien faire d’autres que de vous donner mon opinion. C’est maintenant une affaire de citoyens responsables.5

  1. J’ai un texte qui traite de ce sujet sur mon site. []
  2. Voir Montréal, l’approche commune va te faire mal []
  3. Voir Le contrôle de l’information sur SagLacWeb []
  4. Voir Disparition de nos us et coutumes sur le blogue SagLacWeb []
  5. Voir l’opinion de Claude Béland, ex-président des Caisses Populaires, sur son site au sujet de la démocratie citoyenne []

2 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 baril Le 20 mars 2009 à 0h49

    Tu me semble avoir de la difficulté à exprimer!
    Tu devrais Éclaircir ton sujet

  2. 2 Jean-Pierre Plourde Le 20 mars 2009 à 13h23

    Bonjour M. Baril.

    Vous avez raison, j’ai mal introduit le sujet des actifs mis en place au Québec au cours des années par les multi-nationales.

    Je me dois donc de faire le travail qui aurait dû être fait par les médias et informer les Montréalais des problèmes qui les touchent et qui influenceront directement notre avenir, notre mode de vie, les emplois et l’avenir de tous nos enfants, les votres et les miens.

    Un sujet d’actualité peut-être très clair pour les citoyens d’un coin du Québec et ne pas l’être pour les citoyens d’un autre coin du Québec.

    J’ai récemment acheté une page complète du cahier économique de l’hebdomadaire Le Progrès Dimance de ma région pour publier le même texte. Je n’ai obtenu que des éloges sur ma façon de voir le problème et un record de visite sur mon blogue saglacweb.blogspot.com

    Le texte de cet article touche donc la possession et l’avenir réservé aux actifs installés en région, dans ce cas-ci, les centrales électriques installées dans la région du Saguenay Lac St-Jean par l’ex Price-Brother. Cette compagnie s’appelle maintenant Abitibi-Bowater et elle possède des actifs dans plusieurs régions du territoire Québécois.

    Les Montréalais devraient-être informer que cette compagnie à négligée plusieurs de ses usines au cours des années et que ses installations hydro-électriques, considérées comme un actif important autant pour vous Montréalais que pour les régionaux, souffrent également d’un manque d’entretien.

    Nous avons affaire à une entreprise qui n’a eu à coeur que les intérêts et le rendement de ses actionnaires. Au cours du temps, elle à récolté le meilleur de la ressource forestière par des coupes à blanc qui font en sorte qu’aujourd’hui, la ressource est de plus en plus éloignée des usines à papier.

    Les travailleurs de ces usines s’inquiètent dont avec raison de l’avenir de cette compagnie et de ses autres actifs dont les centrales électriques situé sur vos territoires et qui ne pourront demeurer sous notre contrôle à tous qu’a la condition qu’on soit tous conscient de notre droit de propriété sur ces territoires.

    Je vous invite à lire les interventions de Terre-Neuve sur cette même compagnie. Le Premier Ministre la-bas parle d’avantage d’exproprier cette compagnie que d’acheter les actifs. Voila bien des gens qui vont nous faire la leçon.

    Demandez-vous pourquoi, Terre-Neuve tient très fort à la possession de ses territoires dont le Labrador qui nous fut retiré en 1949 sans notre accord référendaire?

    Si l’on entretenait au Québec ce même sentiment d’appartenance chez nos citoyens, Montréal serait beaucoup plus forte et n’aurait probablement pas perdu son titre de métropole du Canada.

    Mon sujet touche donc des actifs importants situés sur des territoires régionaux qui appartiennent aussi aux Montréalais. S’intéresser à ces actifs signifierait pour les Montréalais d’être conscient de la valeur de la possession de nos territoires communs. Les magouilles référendaires n’auraient pas été possibles et les négociations dite de l’approche commune en vase clos seraient impossible sans l’accord de tous les citoyens concernés dont vous même.

    Votre commentaire met bien en évidence le contrôle de l’information et l’incitation par les médias à rejeter tout ce qui provient des régions ressources et qui font la force de Montréal. Si Montréal ne profitait pas des régions, on ne parlerait pas de régions “ressources”! voir mon texte, Montréal, le traité de l’approche commune va te faire mal.

    Les médias omettent volontairement ces informations afin de réduire chez les citoyens des grands centre le sentiment d’appartenance au territoire, voir mon texte, Le contrôle de l’information sur saglacweb.com, Le contrôle de l’information.

    Cette politique permet de favoriser notre assimilation comme peuple par le renversement du rapport de force démographique dans l’Ile de Montréal par l’apport d’immigrants sans structure d’acceuil suffisante et favorable à la communauté d’intérêt québécoise pour les acceuillir.

    Ce sujet et la plupart des sujets faisant parti de l’actif des régions sont rejetées par les médias des grands centres.

    Lorsque je parle du maire Tremblay, je pense donc à celui de Saguenay et non à celui de Montréal. Les deux sont pourtant bien connus, celui de Saguenay l’est entre autre pour l’importance qu’il donne à la prière avant la séance de son conseil municipal.

    Cependant, pour informer les citoyens des grands centres sur l’avenir qui leur est réservé, il me faudrait quelques centaines de pages, ce qui n’est pas le seul propos de ce blogue, bien que toutes les informations s’entrecoupent sans présenter de vision d’ensemble. C’est ce que je m’efforce de faire dans mes écrits.

    Si vous désirez d’autres précisions, je me ferai un plaisir d’en ajouter.

    Vos commentaires sont les bienvenus et la publication intégrale de mon article fut volontaire.
    Il s’agit là de beaucoup plus que d’un simple problème régional mais d’un sujet qui touche tout le Québec et son avenir.

    A bientôt,

    Jean-Pierre Plourde,
    saglac@gmail.com

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Cet article de 887 a été rédigé par Jean-Pierre Plourde il y a 15 ans et 1 mois, le jeudi 19 mars 2009.

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