L’industrie du jeu vidéo au Québec explose

Grâce à de généreux incitatifs fiscaux, le Québec est devenu l’un des hauts lieux planétaires de l’industrie du jeu vidéo. Avec des revenus annuels de 550 millions de dollars, ce secteur emploie 6200 employés, dont 4400 comme « développeurs ». Environ 80 % des emplois sont concentrés dans la région de Montréal.

Le Québec se range au sixième rang mondial, derrière le Japon (20 000), la Californie (11 500) et la Corée du Sud (9000), mais au troisième rang mondial pour le nombre de développeurs par millier d’habitants.

L’industrie du jeu vidéo poursuit une croissance remarquable. Le chef de file du secteur au Québec, la société française Ubisoft, emploie à elle seule 2000 employés et compte faire passer ce chiffre à 3000 d’ici à 2014.

D’ici quelques années, le secteur du jeu vidéo se positionnera au deuxième rang des industries du divertissement, derrière le cinéma, mais devant la musique. C’est du moins ce qu’ont rappelé les organisateurs du 5e Sommet international du jeu tenu à Montréal en novembre dernier avec la participation de 90 conférenciers issus d’entreprises phares de l’industrie du jeu électronique dans le monde.

Le principal obstacle à la croissance reste la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Le nombre d’artisans du virtuel formés dans les collèges et universités du Québec ne suffit pas à répondre à la demande. Les entreprises québécoises doivent mener une chaude lutte avec leurs concurrents internationaux pour attirer les meilleurs spécialistes.

Pierre Proulx, le directeur général d’Alliance numérique, énumère trois freins au développement du secteur : la pénurie de la main-d’œuvre, l’insuffisance de financement pour la création de contenu original et le manque d’expertise et de ressources pour assurer le succès des jeunes entreprises.

Mots clés: Divertissement, Nouvelles brèves, Québec, jeu, marché du travail, Ubisoft