- AmériQuébec - https://www.ameriquebec.net -

La table de la salle à manger VS La table à carte du sous-sol

L’État du peuple souverain du Québec, partenaire des États d’Amérique du Nord et centrale, une Europe d’Amérique, ne serait pas du G20, et le Canada non plus. Houuu ! Le méchant loup ! Comme si l’État de la Province de Québec y était, via le Canada, via les États-Unis, car, le Canada n’y est que pour réassurer l’hégémonie des États-Unis, rien d’autre. Le Canada n’a pas d’autonomie réelle, sinon, elle n’est que lilliputienne, et que le 12e du Canada, ne l’est qu’à la petite hauteur de ce 8e de pourcentage… rien qui vaille. Un strapontin à la rigueur à l’Unesco.

« Le problème, c’est que l’ONU n’est pas un lieu privilégié d’intervention économique. Ce n’est pas là que la concertation sur la crise aura lieu », nous dit M. Dubuc, comme si c’était au G8 et au G20 que se réglait le sort de la crise actuelle. Elle se règle plutôt dans les chancelleries, dans les lobbies du vrai pouvoir, et… il n’est ni au Québec, ni au Canada, ni au G8 ou au G20. Tout ça se passe par-dessus la tête des États… mais les États souverains peuvent avoir prise sur cette réalité en vertu de leurs solidaires prérogatives. Ce que nous n’avons pas.

Un État du peuple souverain du Québec, c’est autre chose. Il n’est toujours pas membre du G20, mais il est à l’ONU. M. Dubuc pour un douzième de presque rien trouve utile, pertinent, avantageux de ne pas siéger à l’ONU, de ne pas pouvoir transiger, comme la Belgique qu’il nomme, directement avec les autres États du monde dont le Québec serait le 31ème sur une échelle qui compte 193 cran économiques. Le Canada sans le Québec lui, serait rétrogradé à quel rang ?

C’est là que le bât blesse. Mais pourquoi faudrait-il pour autant accepter que cet État du Canada répudié par le Québec, par l’Assemblée nationale du Québec, par la majorité du peuple souverain du Québec, fédéralistes-rénovateurs et autonomistes compris, continue indéfiniment et unilatéralement d’imposer son statu quo de blocage parce qu’il a besoin du Québec pour occuper bien modestement un coin de table de la salle à manger des grands ? Ce n’est pas le Québec qui a besoin du Canada, c’est le Canada qui a besoin du Québec. Ce pourquoi il le considère comme son bien propre, puisqu’il l’aurait reçu en tant qu’objet de Cession après avoir saccagé, incendié ses campagnes, déporté les Acadiens et vouer tout un peuple à l’assimilation prônée par la fine fleur de la nation Britannique. Au fait, le Canada n’est plus partie de l’Empire, a-t-il pour autant perdu au change ?

Pourquoi le Québec perdrait-il ? Il a tout à gagner. La Belgique a peut-être une banque centrale, mais comme la France, et tous les pays d’Europe, elle n’a plus de monnaie, qu’est-ce à dire ? Est-ce là l’argument massue de M. Dubuc ? Les mammouths peuvent dormir tranquilles…

Il n’y a bien qu’eux qui pourraient être troublés par tel argumentaire. M. Dubuc a effectivement a perdu son temps comme il le redoute, et ce n’est pas parce que le débat est oiseux et qu’on perd notre temps à s’en emparer. M. Dubuc a perdu son temps parce qu’il n’a rien de tangible et de congruent à opposer au fait d’être comme tous les États du monde, maître de son destin et libre d’en décider soit même les paramètres, et non pas forcé d’autorité, sans nommément consulter le peuple démocratique et souverain, à vivre sous la LOI unilatérale du Conquérant, comme c’est le cas de notre « appartenance » au Canada actuel, et ce, depuis la Conquête et la bataille du 13 septembre 1759.

Un État souverain occupe un siège à la table de la salle à manger, la province du Québec partie du Canada est invitée au party, mais comme les mineurs, elle ne dîne pas dans la salle des grands, elle se contente du lunch que veut bien lui servir le Canada dans le sous-sol des ses ambassades, une voix parmi 11 autres entités.

Lire et signer la PÉTITION 1759-2009 – Rapatrier le 250e et les Plaines