Lors du XIIe Sommet de la Francophonie, Louise Beaudoin a été chargée par le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, de faire rapport sur la situation du français au Liban.
Son constat : le français recule devant l’attrait de l’anglais, mais il est toujours bien vivant et il est encore temps de redresser la barre. On évalue à 38 % le nombre de Libanais, sur une population de quatre millions, qui peut s’exprimer peu ou prou en français.
Longtemps identifiée aux chrétiens, la langue française ne connaît plus de limites géographiques ou confessionnelles. C’est dans le secteur de l’éducation que se joue l’avenir du français.
Aux niveaux primaire et secondaire, une majorité d’écoles propose encore le français comme langue d’enseignement aux côtés de l’arabe, mais on assiste à un repli. En dix ans, le nombre d’écoliers scolarisés dans ces écoles est passé de 73 % à 62 %.
Dans l’enseignement supérieur, le Liban demeure un pôle d’excellence francophone dans la région grâce notamment à l’université Saint-Joseph de Beyrouth. Mais l’influence de l’anglais se fait sentir avec l’imposant campus états-unien en plein centre de la capitale.
En conclusion, Louise Beaudoin exprime sa confiance dans l’avenir de la Francophonie au Liban tant et aussi longtemps que les Libanais, dans leur majorité, considéreront le français comme faisant partie intégrante de leur patrimoine. La Francophonie doit également réaliser l’importance des enjeux, agir en conséquence et accompagner ce pays pour assurer l’avenir du français.