Réagissant à l’annonce d’aujourd’hui de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Madame Line Beauchamp, sur les sacs de plastique, le député de Vachon et porte-parole du Parti Québécois en matière d’environnement, Camil Bouchard, qualifie de timorée et d’ambivalente l’approche du gouvernement Charest concernant l’utilisation des sacs de plastique sur le territoire québécois.
« Le résultat du mandat d’initiative de la commission parlementaire sur les matières résiduelles insistait sur la réduction à la source. Or, la ministre Beauchamp ne va pas dans cette direction. Elle opte pour le recyclage, une approche très coûteuse et sans résultats significatifs dans ce cas. Aujourd’hui, avec son code d’utilisation, elle est incapable de nous
donner l’objectif de réduction qu’elle vise. Combien de sacs en moins en 2010, 2012, 2014?», se demande M. Bouchard.
Le député de Vachon croit qu’après quatre ans de réflexion et d’études sur le sujet, on aurait pu s’attendre à un plan d’action précis, ferme et dédié à un objectif de réduction des sacs de plastique. « La ministre Beauchamp refuse de prendre un leadership affirmé et laisse faire le travail par les autres, comme la SAQ qui a eu le courage de se confronter réellement au problème et de se fixer de vrais objectifs de réduction des sacs de plastique en circulation. Pendant ce temps, les sacs qui prennent 400 ans à se décomposer continuent de se retrouver dans les sites d’enfouissement, ou pire, dans la nature », a déploré M. Bouchard.
Depuis le dépôt, par le Parti Québécois en 2005, du projet de loi 390 visant à interdire la distribution de sacs de plastique non biodégradables, le gouvernement Charest a constamment esquivé la question et a refusé d’engager un véritable débat public sur la question. « Alors que d’autres pays se sont résolument engagés et ont réussi à réduire, pour certains quasi totalement, l’utilisation des sacs de plastique à usage unique sur leur territoire, le Québec regarde les autres agir. Les Québécois méritent mieux », a conclu Camil Bouchard.