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Offre de jeu en ligne de Loto-Québec

La députée de Matapédia et porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux, Danielle Doyer, se demande si la ministre déléguée aux Services sociaux, Lise Thériault, a l’influence nécessaire pour faire comprendre à ses collègues le problème réel que va créer Loto-Québec avec une offre de jeu en ligne.

« Les voix s’élèvent contre cette idée du ministre des Finances, Raymond Bachand, et du président de Loto-Québec, Alain Cousineau, que la société d’État multiplie l’offre de jeu en ligne, préférant se fermer les yeux sur les conséquences dramatiques d’une telle décision. Or, hier, après les directeurs régionaux de santé publique, voilà que l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) mettait son grain de sel pour demander au gouvernement Charest de reculer avec ce projet néfaste pour la santé des Québécois. La question est de savoir si le gouvernement sera capable d’entendre ses propres experts », a déclaré Danielle Doyer, qui rappelle que l’INSPQ a pour mission de « proposer des stratégies et des actions intersectorielles susceptibles d’améliorer l’état de santé et de bien‑être de la population ».

La députée de Matapédia s’inquiète du mutisme de la ministre déléguée aux Services sociaux, Lise Thériault, responsable du jeu pathologique au gouvernement Charest. « Depuis l’annonce de cette décision il y a quelques semaines, elle n’a rien dit, elle n’a rien fait. Elle semble oublier qu’elle a la responsabilité de gérer l’offre de traitements aux personnes ayant des problèmes de dépendance liés au jeu pathologique. À l’évidence, elle semble ignorer ou peu soucieuse des conséquences de cette décision », a poursuivi Danielle Doyer.

Un débat parlementaire de deux jours est requis

Pour aider le gouvernement à mieux comprendre les conséquences liées au jeu pathologique, le Parti Québécois demande qu’un débat parlementaire ait lieu où, pendant deux jours, des experts pourraient venir témoigner et s’exprimer pour que l’on mesure bien les impacts sociaux de cette décision.

« Le gouvernement dit s’appuyer sur l’expérience scandinave. Or, il semble ignorer qu’en Suède, une étude a démontré, selon l’INSPQ, que la majorité des joueurs n’avait jamais joué en ligne avant de s’initier sur le site d’État. Voilà pourquoi un débat est incontournable », a conclu Danielle Doyer.