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Cri d’alarme des enfants inuits

Le député de Vachon et porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations avec les Premières Nations, Camil Bouchard, et le député de Groulx et porte-parole en matière de protection de la jeunesse, René Gauvreau, pressent les ministres Lise Thériault et Pierre Corbeil d’assumer leurs responsabilités et d’exercer un réel leadership devant l’état critique des conditions de vie des jeunes inuits dans le Nord québécois.

« Depuis le cri d’alarme lancé par la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPJ) dans son rapport de 2007, les conditions de vie des enfants inuits vulnérables n’ont cessé de se détériorer. On peut faire le même constat pour les intervenants sociaux chargés de leur protection. L’heure est à l’action: il nous faut des résultats rapides », a déclaré Camil Bouchard.

Alors que les intervenants du Nord lancent des cris de détresse, que la vice-présidente de la CDPJ constate un manque chronique de concertation entre les établissements, que les listes d’attente d’enfants signalés ne cessent de s’allonger, que les intervenants sont littéralement sur le bord de l’épuisement, les ministres concernés doivent poser des gestes significatifs.

« Présentement, 80 % de ressources en protection de la jeunesse manquent à l’appel pour faire appliquer la loi sur le territoire nordique. Les intervenants manquent de soutien et d’appui professionnel. Le gouvernement libéral leur refuse une prime d’éloignement qu’il consent pourtant aux intervenants en santé. Leurs conditions de vie sont très dures. Il faut faire davantage que de le reconnaître, il faut agir maintenant », a insisté René Gauvreau.

« Dans son rapport, la CDPJ affirmait sans équivoque que le manque de logements représentait un risque très important de mauvais traitements envers les enfants. L’entente de financement des quelques 1000 logements supplémentaires nécessaires tarde honteusement à venir avec Ottawa. Le fédéralisme de correspondance du gouvernement libéral coûte cher. Dans ce cas-ci, il s’agit de conditions de vie de personnes vulnérables. Il est temps que le gouvernement Charest mette ses culottes et obtienne d’Ottawa les budgets nécessaires pour offrir des logements adaptés à cette population. Pour des centaines de parents et d’enfants, c’est une question vitale », a conclu Camil Bouchard.