- AmériQuébec - https://www.ameriquebec.net -

La nuit des longs couteaux: un film d’Albert Nitchcock

J’ai reçu ça par email. Il s’agit d’une petite capsule humoristique pour “célébrer” le 25ème anniversaire de la nuit des longs couteaux. Un bon coup du Comité national des jeunes du Parti Québécois.

Je vous montre ce vidéo dès maintenant!


Y aura-t-il vraiment une suite? C’est à voir!

Et voici davantage d’infos tirées directement du site de La nuit des longs couteaux que je vous invite à visiter!

Le rapatriement de la constitution canadienne : chronologie des événements

1980

2 octobre : Pierre Elliott Trudeau annonce qu’il procédera au rapatriement de la Constitution canadienne après l’avoir fait amender par le gouvernement britannique en y ajoutant une charte des droits et libertés.

6 octobre : Présentation par le gouvernement fédéral d’un projet unilatéral de résolution à être adoptée par le gouvernement britannique visant à rapatrier la Constitution, une formule d’amendement et une charte des droits et libertés modifiant les compétences des provinces.

14 octobre : Les provinces se rencontrent pour adopter une position face à la volonté du gouvernement fédéral : deux provinces sont favorables, cinq s’y opposent (dont le Québec), deux sont indécises et une cherche un terrain d’entente.

23 octobre : Les provinces dissidentes soumettent le projet fédéral aux tribunaux.

21 novembre : L’assemblée nationale du Québec adopte une résolution condamnant le geste unilatéral fédéral. Le PLQ vote contre.

1981

30 janvier : Le rapport Kershaw en Grande-Bretagne donne raison aux provinces.

8 avril : Le gouvernement fédéral soumet son projet à la Cour suprême.

28 septembre : Décision de la Cour suprême : le projet de rapatriement unilatéral est légal, mais inconstitutionnel. Selon la Cour, il affecte les compétences des provinces.

2 octobre : L’Assemblée nationale renouvelle son opposition au projet unilatéral d’Ottawa. Bien que Claude Ryan soit d’accord avec la résolution, de nombreux députés libéraux votent contre.

5 octobre : Margaret Thatcher est d’accord avec le rapatriement, à condition qu’il y ait un appui significatif des provinces.

2 novembre : Début de la conférence de l’« ultime chance » (comparativement à celle de la dernière chance tenue du 8 au 13 septembre 1980).

4 au 5 novembre : Nuit des longs couteaux. Pendant la nuit, Jean Chrétien, procureur général, négocie avec les premiers ministres provinciaux l’élimination de la clause dérogatoire et offre une clause nonobstant. René Lévesque n’est jamais averti de ces tractations. À son réveil, tous ont accepté l’entente, il refuse de signer.

5 novembre : Entente « historique » entre le gouvernement fédéral et les neuf provinces anglophones sur le rapatriement de la constitution, la formule d’amendement et la charte des droits. Le Québec est isolé.

18 novembre : Présentation d’une résolution au Parlement canadien afin d’adopter la loi constitutionnelle.

25 novembre : Le Conseil des ministres adopte un décret exprimant le veto du Québec.

1er décembre : Adoption d’une résolution à l’Assemblée nationale établissant les conditions auxquelles le Québec signerait la constitution. Le PLQ vote contre.

2 décembre : La chambre des communes adopte la Loi constitutionnelle de 1982.

8 décembre : Le Sénat ratifie le vote du Parlement.

19 décembre : Lettre de René Lévesque à Margaret Thatcher l’enjoignant de ne pas entériner le projet fédéral avant la décision de la Cour sur l’exercice par le Québec de son droit de veto.

1982

14 janvier : Refus de madame Thatcher.

8 mars : Le projet est adopté par le Parlement britannique.

17 avril : Proclamation de la Loi constitutionnelle de 1982 par la reine Elizabeth II. Au Québec, les drapeaux sont en berne.

6 décembre : La Cour suprême juge que le Québec n’a jamais eu de droit de veto.

René Lévesque se souvient

« Avant de rentrer à l’hôtel de la Chaudière, du côté québécois, Claude Morin et moi prîmes pourtant la précaution, pour la forme, de rappeler notre numéro de téléphone à deux ou trois des autres qui, selon leur habitude, s’étaient installés à Ottawa.

— S’il survient du nouveau, n’oubliez pas de nous donner un coup de fil.

— Pas de problème, répondirent-ils. Mais ils avaient peine à nous regarder en face.

D’aucuns nous ont reproché d’être restés à Hull, ce soir-là. Auraient- ils voulu que nous allions traîner dans les couloirs du Château Laurier, peut-être même écouter aux portes? …

Vers une heure du matin, le téléphone n’avait toujours pas sonné, sauf pour nous rappeler que l’affreux petit déjeuner nous serait servi à huit heures trente. Revivant l’aventure dans laquelle nous étions plongés depuis le printemps et qui allait fatalement prendre fin dans quelques heures, je mis du temps à m’endormir.

Jeudi, le 5 novembre 81. Devant traverser l’Outaouais au milieu de la pointe matinale, j’arrivai en retard. Brian Peckford, à qui l’on avait confié le soin d’attacher le grelot, me dit simplement :

— Nous avons mis au point une proposition finale. C’est très court, ça se lit en deux minutes, ajouta-t-il en m’indiquant un feuillet qu’on avait déposé près de mon assiette.

C’était très court, en effet, et non moins clair.

On avait profité de notre absence pour éliminer la plus cruciale de nos exigences, c’est-à-dire le droit à la compensation financière en cas de retrait. Le coup de poignard au milieu de la nuit.

Pour prix de leur consentement, les autres étaient parvenus de leur côté à arracher des concessions qui affaiblissaient sérieusement quelques dispositions de la charte. […]

Bien plus que le contenu, c’est le procédé qui était intolérable. Le 20 mai 80 avait été jour de deuil, infiniment triste. Ce 5 novembre 81, c’était jour de rage et de honte.

Nous étions trahis par des hommes qui n’avaient pas hésité à déchirer leur propre signature. En cachette. Sans se donner au moins la peine de nous prévenir. […]

Bernés par Trudeau, lâchés par les autres, nous n’avions plus qu’à leur dire brièvement notre façon de penser avant de retourner à Québec.

Tout autour de la grande table de conférence, sauf dans notre coin, ce n’étaient que congratulations et gros éclats de rire. […]

— Je regrette infiniment, leur dis-je, de voir le Québec se retrouver à cette place que le régime fédéral s’est fait une tradition de lui réserver : une fois de plus, le Québec est tout seul. C’est au peuple de chez nous qu’il appartient maintenant d’en tirer les conclusions. Quand il les fera connaître, je crois qu’on perdra vite le goût des petites réjouissances auxquelles on s’adonne en ce moment. »

(Extrait de Attendez que je me rappelle, René Lévesque, Québec/Amérique, 1986, p. 447 à 449.)

2 Comments (Open | Close)

2 Comments To "La nuit des longs couteaux: un film d’Albert Nitchcock"

#1 Comment By Julien Gaudreau On 4 novembre 2006 @ 12h18

C’est vraiment une belle initiative du CNJPQ :).

Lâchez pas les boys !

#2 Pingback By Quebec Blog Digest – La nuit des longs couteaux: un film d?Albert Nitchcock On 4 novembre 2006 @ 23h59

[…] “>La nuit des longs couteaux: un film d?Albert Nitchcock Very good news. i’m very happy today cause i met with my best friend. here is very intresting post which impressed me much: La nuit des longs couteaux: un film d?Albert Nitchcock Le Samedi 4 novembre 2006 à 3:17 par Dave dans Actualités, Politique, Québec, Canada J’ai reçu…IMHO Good articleLink to original article […]