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La souveraineté du Québec grâce à Internet

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Que vous soyez Tibétain, Argentin, Aymara, Arabe ou Slave. Je vous dis bienvenue sur le blogue Amériquébec. Je souhaite faire connaître la cause séparatiste québécoise dans le monde grâce à Internet.

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Jean-Félix

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1 Comment To "La souveraineté du Québec grâce à Internet"

#1 Comment By patriote On 26 août 2006 @ 18h32

Un pamphlet haineux anti Québec en provenance de Vancouver circule en toute liberté sur le réseau internet où, sous le couvert de l’anonymat, la diffamation a décidément la partie belle. Les injures grossières y voisinent les faussetés historiques alors que l’auteur de ce libelle multiplie les parallèles entre société québécoise et 3e Reich.
sous le titre évocateur «Québec North America’s Neo-fascist State», est brossé un juteux portrait de société…Bienvenue au Québec», y lance-t-on dans la langue de Shakespeare avant de préciser quel type d’hospitalité un étranger peut espérer recevoir sur nos terres: «Vous serez chaudement accepté dans notre société ouverte, en autant que vous êtes blanc et ne parlez pas un mot d’anglais, prévient-on d’entrée de jeu l’infortuné visiteur. Même si notre système judiciaire est basé sur celui d’un dictateur du XVIIIe siècle, s’il vous plaît, ne vous laissez pas troubler par les similitudes entre le Québec contemporain et l’Allemagne nazie des années 30.
Après tout nous n’avons pas ADMIS avoir tué quelqu’un depuis 1972. Venez découvrir les merveilles du Québec et s’il vous plaît, laissez quelque argent en partant. Nous aimons l’argent des Anglais.» L’auteur a fait signer cette petite épître, Lucien Bouchard, en le coiffant du titre «chef d’État et chef des mendiants».
Cherchez la différence», propose-t-on sous les photos opposées de Lucien Bouchard et d’Adolf Hitler. Celle du premier ministre se modifie alors sous nos yeux pour prendre la visage du dictateur allemand. Plus loin, Lucien Bouchard proférera un Heil! bien sonné.
Telle est l’introduction à sept pages de littérature incroyablement haineuse multipliant sans relâche les liens présumés entre le régime nazi et la société québécoise, donnant pour preuve l’allégation que l’ancien maire de Montréal Jean Drapeau aurait clamé pendant la guerre son admiration pour Mussolini et que Pierre Elliott Trudeau aurait porté un casque nazi. On précise que le vaste territoire québécois favorise la création et la gestion des camps de concentration destinés aux anglophones. Les conditions de détention des résidents sont d’ailleurs spécifiées. «Tout anglophone trouvé coupable d’avoir fait, dit ou pensé quoi que ce soit jugé inacceptable par un des responsables du camp de la Gestapo sera immédiatement puni. Le châtiment pourra inclure le fait d’être battu sévèrement par le personnel du camp, puis jeté dans la neige et abandonné pour y mourir.»

DEMEUREZ HORS DU QUÉBEC, prévient-on les anglophones en lettres capitales OU CELA VOUS ARRIVERA À VOUS.» Qu’on se le dise!

Il est question de conspiration criminelle ourdie par des leaders inspirés et formés par la Société Saint-Jean- Baptiste, laquelle conspiration criminelle fut dénoncée par Diane Francis dans The Fight for Canada, un livre injustement banni au Québec (sic). On dénonce un transfert de dizaines de milliards de dollars vers le Québec sous le règne de premiers ministres canadiens issus de la Belle province depuis 1960, d’argent volé aux provinces de l’ouest et détourné au profit des francophones. Un petit couplet viendra préciser que la contribution universelle du Québec fut historiquement en dessous de zéro, alors qu’aucun grand scientifique ni artiste majeur n’ont émergé de notre société, etc. «Ici au Québec, les élites ont pris le contrôle en poussant dehors les citoyens les plus intelligents et en gavant éhontément de faits faux les lourdauds qui sont restés. Grâce au sévère contrôle des médias, aux écoles appauvries et aux lacunes de la langue, nous nous sommes fermement retranchés dans nos terres. Grâce en soit rendue à Adolf Hitler, hélas disparu en 1945, qui utilisa en premier les tactiques qui sont les nôtres.»

Le navigateur n’aura nul besoin de chercher très loin ce pamphlet haineux. Sous la rubrique Soc. Culture. Quebec. est annoncéeThe Truth about Quebec , le boniment en question qu’un lecteur indigné faisait hier parvenir au Devoir. Certains internautes ont répliqué par courrier électronique à l’auteur de Québec North America’s Neo-fascist State, parmi lesquels, au milieu de commentaires défavorables, on s’inquiète de rencontrer plusieurs missives sympathisantes. Un certain Gerry Leacock de Winnipeg laisse éclater son bel enthousiasme: «J’ai aimé votre page. Je suis né et j’ai été élevé au Québec avant d’avoir déménagé en 1974. Je visite toujours mon infortunée famille là-bas mais ne voudrais surtout pas retourner y vivre moi-même! Votre comparaison entre la merde québécoise et les Allemands nazis est si juste!!!!! Bravo pour votre bon travail!»

Un autre proclame son amour du Québec, précise à quel point l’endroit lui rappelle les bons vieux jours de 39-45 et signe simplement… Adolf Hitler.

Ce pamphlet soulève les habituelles questions suscitées par la récente invasion internaute: les fournisseurs de service sont-ils responsables des informations publiées sur leur réseau, surtout quand elles contreviennent aux lois canadiennes contre la littérature haineuse? Ces écrits tendancieux sont généralement rédigés sous le couvert de l’anonymat et il n’existe pas encore de jurisprudence sur la question quant à la responsabilité du fournisseur. Il y a quelques mois, sur Internet, avait circulé une page diffamatoire contre la personne de Lucien Bouchard. Le fournisseur de service avait alors simplement coupé le service à son client. Dans le cas présent, le fournisseur, Internet Direct, a son siège à Vancouver. Mais il n’a pas été possible hier dimanche, de le rejoindre pour connaître son avis sur ce libelle anti Québec.

En Allemagne, une loi adoptée en juin force non seulement le fournisseur à retirer le contenu offensant quand il en prend connaissance, mais en plus à collaborer avec la police si elle fait enquête sur le client en question. Pour l’instant, il n’existe pas de loi canadienne réglementant le cyberespace, et le retrait du contenu litigieux par le fournisseur se fait toujours sur une base volontaire. Par contre, l’Association Canadienne des fournisseurs Internet (ACFI) a adopté un code de conduite où elle propose aux autorités sa collaboration, s’engage à respecter toutes les lois applicables, précisant qu’elle n’hébergera pas sciemment des contenus illégaux et interviendra auprès des ses clients pour qu’ils mettent fin à ces pratiques.